RARE COLLECTION DE 180 PHOTOS INEDITES SUR PAPIER ALBUMINE DE FELIX BONFILS (1867-1885)
RARE COLLECTION DE 180 PHOTOS INEDITES SUR PAPIER ALBUMINE DE L’UN DES PLUS GRANDS PHOTOGRAPHES DU XIXème SIECLE
FELIX BONFILS (1867-1885)
autour de La Palestine, Le Caire, Alexandrie, Smyrne, Beyrouth, Constantinople, Athènes.Cette remarquable collection présentée par Copages Auction (Patricia Casini-Vitalis et Lorenza Vitalis, commissaires-priseurs associés) est composée d’un rare ensemble de photographies sur papier albuminé (27,5 x 22 cm) toutes signées par Félix Bonfils (1867-1885), réunies au sein de 5 albums autour de La Palestine, Le Caire, Alexandrie, Smyrne, Beyrouth, Constantinople et Athènes.
Conservées dans la famille depuis plusieurs générations, les 180 photographies dont l’ensemble est estimé10 000/15 000 €
seront vendues à l’unité et dispersées de 11h à 13h, le 22 Novembre 2022 à Drouot.Le travail de Félix Bonfils (1831-1885) est une invitation au voyage, plus encore : un témoignage.
De l’Égypte à la Palestine, la Syrie, la Grèce, Constantinople et surtout le Liban où il s'établira dès 1867 et ouvrira, avec sa femme et son fils Adrien, l'atelier photographique « Maison Bonfils », cet infatigable voyageur aura, durant plus de dix ans, sillonné des terres alors peu fréquentées -voire inconnues- des occidentaux. Un parcours atypique, celui d'un « explorateur » des temps modernes grâce auquel il aura immortalisé des paysages, des édifices, des visages et des cultures qui sont aujourd’hui autant de repères pour les historiens de l’art et les archéologues. Mais aussi des références dont les égyptologues du début du XXe siècle se serviront pour leurs propres recherches.
Ce ne sont pas moins d’environ 15 000 tirages, 9 000 vues stéréoscopiques et 590 négatifs que ce pionnier de la prise de vue, -l'un des premiers à fixer sur plaque de verre, les sites emblématiques de ces pays-, laisse à son actif. Un héritage qui lui permet, à l'instar de Nadar ou de Le Gray, de s'inscrire parmi les grands noms de la photographie du XIXe siècle. Et ce, alors que rien ne semblait prédisposer ce natif du Gard, relieur puis imprimeur de métier, à se lancer dans une carrière aussi exceptionnelle.
Fasciné par le pays du Cèdre qu'il découvre en 1860 à la faveur d'une campagne militaire, il s'y installe après s'être, au préalable, formé à la photographie et au procédé d'impression par héliogravure auprès d'Abel Niepce de Saint-Victor, neveu de Nicéphore Niepce. Dès lors, il n'aura de cesse de découvrir, d'explorer les beautés, paysages et cultures de la Méditerranée et du Moyen-Orient, perfectionnant au passage sa méthode en réalisant des épreuves sur papier albuminé obtenues à partir de négatifs au collodion humide ; une technique qui offre de plus grandes possibilités que le daguerréotype, tant grâce à la réduction du temps de pose que par la multiplication des tirages.
Jérusalem, Jaffa, Athènes et bien sûr Beyrouth font notamment partie de ses sujets de prédilection. Des vues que, profitant de l'essor naissant du tourisme, il vend dans sa boutique aux occidentaux fortunés, alors de passage et désireux de rapporter un souvenir de ces contrées lointaines. Et le succès est au rendez-vous. Au point que seul, il ne peut suffire. Il s'adjoint alors le concours de correspondants, voire de photographes de renom, tels que Tancrède Dumas ou Jean-Baptiste Charlier. Perfectionniste, tant sur la technique que sur la prise de vue (ses compositions étudiées se remarquent par leur souci du contraste, des perspectives et du cadrage), Félix Bonfils -d'ailleurs l'un des premiers à réaliser des photographies couleurs grâce au photochrome, une méthode développée en 1880-, demeure une référence de par la richesse de la documentation photographique dont il est l'auteur.
En cette fin de XIXe siècle où la photographie en Orient connaît alors son âge d'or, il aura su se démarquer tant par la qualité, que par la diversité de sa production, comme en témoigne cette remarquable collection dispersée le 22 Novembre prochain à Drouot. Paysages emblématiques de Syrie ou d'Egypte, personnages en tenue d'apparat, vues d'ensemble de villes ou simplement de rues où passent quelques autochtones, ses clichés, qui allient un souci documentaire à une exigence esthétique, ont traversé le temps et sont aujourd’hui très présents dans les collections publiques françaises (BNF, Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine, musée Niepce…). Quant à la Maison Bonfils, d'ailleurs citée dans le Guide Bleu, premier guide touristique français, elle demeurera l’une des plus importantes et des plus actives du Proche-Orient durant ses soixante-dix ans d'existence et ce, bien après la disparition de son fondateur.
La vacation se poursuivra à 14h à l'occasion d'une belle vente de Mobilier et objets d'art, tableaux, dessins, grande décoration et design.
Expositions dans nos locaux :
A partir du 14 Novembre de 14h30 à 18h
Expositions publiques à Drouot :
Le Lundi 21 Novembre de 11h à 18h
Le Mardi 22 Novembre de 11h à 12h
Contact presse : Isabelle de Puysegur
Tel : 33(0)6 60 57 58 78
i.puysegur@wanadoo.fr